Justice : Le Cannabis social club face au tribunal – Ouest France – 16 mais 2014

 photo le palais de justice de nantes © franck dubray

Le palais de justice de Nantes© Franck Dubray

Les deux fondateurs de l’association nantaise (dissoute) qui militent pour légaliser le cannabis ont été condamnés hier.

Les deux fondateurs de l’association nantaise (dissoute) qui militent pour légaliser cette drogue ont été condamnés hier. Après le petit round médiatique du printemps 2013, voici le temps juridique. Hier, était examiné le cas du Cannabis social club de Nantes. Les deux fondateurs du Cannabis social club, une association, aujourd’hui dissoute, répondaient hier d’incitation à la consommation de stupéfiants devant le tribunal correctionnel. Il leur est reproché d’avoir voulu « promouvoir » les vertus « de l’usage thérapeutique » « d’un chanvre bio de bonne qualité ».

« On a juste participé à un mouvement de désobéissance nationale », lance un des deux jeunes hommes. Mais l’opération a fait pschitt, explique le cofondateur : « Le 25 mars 2013, à la suite d’un appel national, il était prévu qu’il y ait beaucoup de clubs à se créer partout en même temps, comme une manifestation. Mais on s’est retrouvé à six seulement… » Les deux hommes qui se sont rencontrés sur internet, ont déposé les statuts de leur association en préfecture. Sa création a même été publiée au Journal Officiel.

Les deux jeunes gens défendent notamment les vertus thérapeutiques du cannabis. L’un d’entre eux, hyperactif et souffrant de troubles du sommeil, aurait trouvé dans le cannabis un apaisement que ne lui apportaient pas les médicaments. Comme sa grand-mère, qui souffrait d’une sclérose en plaques. Ils précisent qu’ils ne souhaitaient pas accueillir d’adhérents et qu’ils voulaient rester un club fermé.

« Ce sont purement et simplement des faits de délinquance », oppose le procureur, s’appuyant sur le texte de loi qui interdit la promotion des drogues. Il demande des peines de 2 et 4 mois de prison contre les deux jeunes gens.

Eux se voient militants, pas délinquants. L’un a été condamné à 800 € d’amende (dont 500 avec sursis). L’autre à un mois de prison avec sursis et 300 € d’amende. Mais chez lui, les policiers ont découvert deux plans de cannabis.

Source : Ouest-France

 

 

Auteur: Philippe Sérié

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