Témoignage Rodolphe

Rodolphe, 46 ans.

Cela fait quasiment vingt ans maintenant que je suis atteint de fibromyalgie. Cette pathologie m’a été diagnostiquée officiellement il y a dix ans. Par un rhumatologue.

Les dix premières années ont été chaotiques. J’ai vécu une sorte d’errance médicale car je cherchais à avoir des explications rationnelles à tous mes maux. Je consultais médecins et spécialistes qui me prescrivaient traitements et examens en tous genres. Et au final, ceux-ci n‘avaient aucun résultat bénéfiques sur moi.

Au contraire, les effets secondaires de ces molécules étaient délétères.

A cette période, je me réfugiais dans la consommation d’alcool, produit auquel je suis devenu hélas dépendant par la suite.

Après le diagnostic qui l’a laissé un peu interrogatif car il n’y avait pas de « guérison » possible, et que cela me destinait à être condamné à en baver, je me suis souvenu que les seuls moments où j’avais ressenti un mieux-être dans mon corps étaient des périodes où j’avais consommé du cannabis sous forme de joints, dans des moments récréatifs.

À ce moment là, je me suis dit : « il faut que tu te soignes avec le cannabis ». J’en avais toujours apprécié les effets mais il fallait que je le consomme de façon thérapeutique, en vaporisation, au minimum. Cela m’a demandé un temps d’adaptation et puis ce fut comme une certaine délivrance.

Je ne dis pas que cela règle tous mes problèmes, car la fibromyalgie est un syndrome complexe, mais l’utilisation de cette plante améliore en grande partie mes symptômes. Mon sommeil tout d’abord. Il a tout de suite été amélioré en vaporisant le soir. Il n’est pas trop récupérateur mais je peux enfin dormir quelques heures.

Mes douleurs neuropathiques et chroniques sont moins intenses et plus supportable.

Ma fatigue régulière est un peu plus gérable, l’effet psychostimulant du cannabis peut m’aider agréablement dans mes tâches de la vie quotidienne.

Mes symptômes intestinaux ont, eux-aussi, été amoindris.

Mon stress et la dépression, tous deux liés à la fibromyalgie, sont eux-aussi diminués, ainsi que mes troubles articulaires.

Parallèlement à la vaporisation, j’ai effectué un sevrage médicamenteux concernant les antidépresseurs et les neuroleptiques que je prenais, et ma santé a été grandement améliorée.

Autre chose sur laquelle ce précieux remède a une importance positive chez moi, c’est mon alcoolo-dépendance. Cela m’a toujours aidé favorablement lors des mes plusieurs cures de sevrage et aussi au bon maintien de mon abstinence.

Voilà, je revis depuis que je consomme ce médicament qu’est le cannabis. Sans cela, ma vie a été et serait un calvaire.

Auteur: Philippe Sérié

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