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Fondée par des patients, l’association a pour but de créer un réseau regroupant des personnes atteintes de maladies reconnues comme susceptibles de réagir favorablement à la prise de cannabis et en en faisant usage


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Vous êtes atteint d’une maladie et le cannabis vous apporte une solution thérapeutique , votre témoignage peut être utile pour le corps médical et contribuer à faire évoluer les mentalités concernant le cannabis médical.

Témoignage Dominique

Dominique, 

je souffre depuis 2001 de la maladie de Crohn (sorte de cancer colorectal assez invalidant, chronique et incurable). Tout comme les 160 000 patients de France j’ai largement eu le temps de traverser maintes phases de la maladie en passant par tous les traitements disponibles (Remicade, Humira, Métronidazole, Ciprofloxacine etc.), sans oublier bien sûr un mode de vie et une alimentation abrogatoires.  C’est seulement à partir de 2013 que j’ai tenté une adjonction thérapeutique sous forme d’herbe de cannabis séchée et inhalée en vaporisateur. Depuis, fini la cortisone et les effets secondaires de nombreux médicaments. Je suis stabilisé à deux doses de Pentasa/jour et je revis… Hélas le parquet du TGI Dacquois m’a convoqué le 11 octobre 2019 pour « avoir de manière illicite fait usage d’herbe de cannabis issue de plants de cannabis, substance ou plante classée comme stupéfiant. » Thérapeutique ou non, aucune différence n’a été prise en compte dans la classification des deux petites plantes saisies dans mon jardin et d’un vaporisateur de salon confisqué à mon domicile. Les gendarmes m’ont aussi conseillé de signer volontairement la destruction des plantes et de l’appareil saisis. Ce que j’ai fait, et qui a permis de transformer les poursuites judiciaires en injonctions ADAVEM (justice de proximité).  Cette convocation ADAVEM devant le délégué du Procureur a été qualifiée : « Usage de stupéfiant délit d’un an d’emprisonnement et 3750 euros d’amende »La sanction a été prononcée :« Prise en charge pendant 6 mois dans une structure sanitaire avant le 30 avril 2020 ».

Rendez vous pris avec cette structure le 24 octobre, j’ai eu la surprise d’apprendre que ce sont des Educateurs Spécialisés en addictologie qui assurent cette prise en charge (pas de médecins).

Ne disposant que des options « criminalité » ou « toxicomanie » la justice a donc choisi la seconde, dans une perspective de soins. Et c’est exactement mon but : me soigner. Mais pas dans le sens où juges et éducateurs l’entendent !…

Aujourd’hui, sous le coup de toutes ces anxiétés, mon état de santé s’est aggravé :4 doses Pentasa/jour + 3 doses cortisone/jour + 3 doses d’antispasmodique/jour + hospitalisation le 28 octobre pour de nouvelles explorations sous anesthésie générale (coloscopie-endoscopie). Ma mobilité s’est également considérablement réduite. J’ai 64 ans et j’imaginais pouvoir continuer à obtenir un peu de soulagement dans les affres que la maladie inflige, mais la justice en a décidé autrement. Malgré les discours officiels et les soutiens médicaux, scientifiques où associatifs, la réalité est consternante. C’est pourquoi j’espère pouvoir partager cette expérience et que mon témoignage puisse modestement faire évoluer les mentalités, voire la législation.

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Témoignage Raphael

Je m’appelle Raphaël, j’ai 47 ans. Je suis atteint d’une tétraplégie incomplète suite à un accident domestique, en fêtant mes 20 ans. J’étais alors usager récréatif très occasionnel de cannabis. Pendant ma rééducation dans un centre spécialisé en rééducation fonctionnelle, j’ai progressivement recommencé à fumer, et j’ai découvert alors combien, en plus des fameux effets psychotropes, le cannabis avait aussi des effets myorelaxants rapides et efficaces sur la spasticité. Ainsi, une ou deux « taffes » sur un joint normalement « chargé » m’ont suffi (et me suffisent toujours) pour atténuer fortement les désagréables enraidissements musculaires qui limitent la mobilité de mes bras et me provoquent parfois des tremblements violents des jambes. Une expérience personnelle dont j’ai pu m’apercevoir qu’elle était largement partagée parmi le nombre conséquent de patients (principalement des blessés médullaires ou atteints de troubles neurologiques) fumeurs de cannabis que j’ai rencontrés dans plusieurs centres de rééducation. Et quand il est arrivé que certains d’entre eux soient expulsés précisément pour cet usage thérapeutique mais illicite, ma prise de conscience de l’absurdité et de l’iniquité de la loi a fait un véritable bond en avant.

Pour revenir à ma relation au cannabis, je me suis résigné à continuer à en avoir une consommation occasionnelle, pour bénéficier à la fois de la détente musculaire et de l’ivresse (le corps et l’esprit !) ; un usage principalement thérapeutique signifiait pour moi une consommation quotidienne et donc une ivresse permanente, ce que je ne désirais pas. De plus, j’étais également consommateur occasionnel de tabac désireux d’arrêter. Sans ignorer les autres modes d’usage, ils ne paraissaient toutefois inaccessibles, ou peu commodes. Surtout par rapport au traitement conventionnel au Baclofène que je suis depuis vingt-sept ans, qui s’avère certes efficace mais dont on ignore les effets sur le long terme et qui entraîne une certaine dépendance. C’est pourquoi j’ai accueilli avec grand intérêt la possibilité toute récente de tester la teinture-mère de cannabis, usage dont m’a parlé l’association Principes actifs dont je suis adhérant et dont j’apprécie déjà les effets bénéfiques (de la plante…et de l’association !)

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