Vaporisation et Cannabis Médical

Combustion et cannabis : faire le bon choix !
La manière la plus commune de consommer le cannabis est de le fumer (cigarettes ou joints, pipes) comme on le fait pour le tabac. Or l’exposition à la fumée de tabac provoque des dommages dans les poumons qui sont la cause de symptômes respiratoires, de la maladie pulmonaire obstructive chronique et du cancer du poumon. La fumée de tabac a fait l’objet d’un très grand nombre d’études ; elle contient 4800 composés chimiques identifiés, incluant 69 composés cancérigènes. La fumée de cannabis contient plusieurs composés qui sont aussi retrouvés dans la fumée de tabac (dont l’ammoniaque, le cyanure d’hydrogène, des nitrosamines, des composantes du goudron : phénols, naphtalène, benzopyrène et benzanthracène), mais on ne sait pas si elle provoque les mêmes dommages pulmonaires. Selon une étude, la fumée de cannabis contient 20 fois plus d’ammoniaque, 3 à 5 fois plus de NO, NOx et amines aromatiques, mais moins d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) que la fumée de cigarette. Plusieurs études (voir cette revue) ont démontré que les fumeurs de cannabis peuvent développer des lésions des muqueuses des voies respiratoires et des symptômes respiratoires tels que la toux, la production de flegme et la respiration sifflante. Pour les fumeurs occasionnels de cannabis (2-3 fois par mois), il ne semble pas y avoir d’effets néfastes à long terme sur la fonction pulmonaire selon une étude qui a suivi 5115 personnes pendant plus de 20 ans. Les gros fumeurs de cannabis (>20 fois par mois) ont cependant un déclin accéléré de la fonction pulmonaire par rapport aux fumeurs occasionnels, ce qui amène les auteurs de l’étude à suggérer la prudence et la modération pour l’utilisation du cannabis. Il y a d’autres façons de consommer du cannabis que de le fumer, permettant aux utilisateurs de cannabis d’éviter d’exposer leurs poumons aux composés toxiques issus de la combustion.
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Comment utiliser un vaporisateur ? Explications simples …
L’utilisation du vaporisateur est très simple. Bien entendu, chaque modèle fonctionne différemment. Mais fondamentalement, on peut dire qu’un vaporisateur fonctionne selon ces étapes individuelles :
- La matière végétale doit être réduite en taille pour pouvoir être placée dans la chambre de remplissage.
- Les herbes sont ensuite émiettées et placées dans la chambre à herbes.
- La chambre est fermée.
- La température de la vape est réglée.
- Le processus de chauffage ne peut être démarré que lorsque la température est atteinte.
- Une fois la température souhaitée atteinte, l’herbe peut alors être inhalée.
En savoir plus sur les différents modèles de vaporisateur …

Vaporisateur à conduction ou convection ? Comparons les 2 méthodes …
Conduction : Avec cette méthode de chauffage, les herbes entrent en contact direct avec l’élément chauffant. Nous recommandons de remuer les herbes pendant l’utilisation afin d’assurer une évaporation uniforme.
Avantages :
- Les appareils sont plus faciles à construire et donc souvent moins chers
- Le temps de chauffage est généralement plus rapide
Inconvénient:
- Pour de meilleurs résultats, les herbes doivent être remuées pendant la séance.
- Contrôle de la température plus difficile
Convection : Les herbes n’entrent pas en contact direct avec l’élément chauffant. Lors du chauffage, elles sont vaporisées par l’air chaud. Ainsi, les risques de brûlures sont minimes. Avec les vaporisateurs à convection, il est conseillé de ne pas inhaler trop vite ni trop fort. Ainsi, l’air chaud a plus de temps pour extraire le principe actif. Nous recommandons une inhalation lente, régulière et profonde.
Avantages :
- La convection chauffe les herbes uniquement pendant l’inhalation, réduisant ainsi le gaspillage de matière.
- Le contrôle de la température est plus facile
Inconvénient:
- Généralement un peu plus cher
- Le temps de chauffage est généralement un peu plus long
Les vaporisateurs à convection sont généralement privilégiés pour leur utilisation optimale des herbes et le meilleur contrôle offert à l’utilisateur. Nombreux sont ceux qui estiment que le goût et l’expérience de la vapeur sont généralement meilleurs.

Températures et effets du cannabis : choisir le bonne température !
Le tableau ci dessous montre les points d’ébullition spécifiques des principaux cannabinoïdes (données de Steep Hill Labs). Régler votre vaporisateur à la bonne température est important pour plusieurs raisons. Si vous réglez la température à une température trop basse, vous passerez à côté de la saveur et de la puissance. Les composés essentiels que l’on trouve dans le cannabis et d’autres herbes nécessitent une certaine température minimale pour « s’activer ». Si votre température de vaporisation est trop basse, vous n’obtenez pas le plein potentiel de vos précieuses têtes ou de votre concentré. La vaporisation, à chaque réglage de température, permet de mieux percevoir les subtils changements comme indiqués dans le tableau. Fumer, en revanche, est plus intense et agit souvent de manière très directe. La vaporisation est un peu plus subtile et l’effet s’intensifie avec le temps. Le point d’ébullition du THC est d’environ 160 °C. Une vapeur efficace se forme à une température d’environ 110 °C. La véritable combustion débute à environ 230 °C. Des composés indésirables tels que le benzène et les dioxines sont alors libérés.
