CANNABIS : Comment il protège bien contre le stress et l’anxiété.

Cette équipe du Service de Psychiatrie de l’Université Vanderbilt (Nashville) montre comment une molécule produite naturellement par le cerveau qui active les mêmes récepteurs que le cannabis, protège contre le stress en réduisant les connexions provoquant l’anxiété entre 2 zones du cerveau. Ces travaux, publiés dans la revue Neuron, expliquent comment les cannabinoïdes compensent la baisse de niveau de cette molécule en réponse au stress, et pourquoi certaines personnes consomment du cannabis en cas de stress et d’anxiété.

Ces données suggèrent également que les traitements pharmacologiques qui permettraient d’augmenter dans le cerveau les niveaux de cette molécule, « 2-AG », pourraient permettre de réguler l’anxiété et les symptômes dépressifs chez les personnes souffrant de troubles anxieux. Une option pharmacologique qui pourrait permettre, en apportant les mêmes effets que le cannabis, de mieux doser ces effets et d’éviter le risque possible de dépendance ou de troubles liés à un usage excessif.

Comme les cannabinoïdes, la molécule 2-AG modère le circuit du stress et de l’anxiété 

Les chercheurs montrent ici chez la souris que lorsque l’animal est exposé à un stress aigu, la molécule 2-AG ne joue plus son rôle de coupe-circuit entre l’amygdale et le cortex frontal, ce qui entraîne l’émergence de l’anxiété et des comportements associés. Ce circuit entre l’amygdale et le cortex frontal se révèle d’ailleurs plus solide chez les patients souffrant de certains types de troubles anxieux. Chez ces patients exposés au stress et à l’anxiété croissante, ces 2 zones cérébrales consolident leur liaison et leur activité se renforce simultanément », explique l’auteur principal, le Dr Sachin Patel.

Si les chercheurs renforcent génétiquement ce circuit régulé par 2-AG, cela compromet alors la signalisation endogène des cannabinoïdes dans cette voie.

« Nous ne savons pas comment ni pourquoi ce système de signalisation cannabinoïde disparaît ou se désagrège en réponse au stress, mais il se traduit par le renforcement de la connexion entre ces deux zones et une augmentation des comportements d’anxiété chez les souris ».

Source : santelog.com

Auteur: Philippe Sérié

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