Cannabis médical : l’armée portugaise s’engage pour son usage dans la production de médicaments

Le Laboratoire national des médicaments du Portugal (LNM) a financé la construction des salles blanches qui seraient destinées au traitement et à la transformation du cannabis médical. 

Selon les informations fournies par Cannareporter, le LNM qui est une institution de l’autorité défensive portugaise mènerait des actions concrètes pour la production de cannabis médical. En août dernier, le Laboratoire national des médicaments du Portugal a signé un contrat qui conclut la construction des salles blanches qui feraient office de lieux de transformations du cannabis médical. Il s’agit de s’équiper des laboratoires pouvant aider à la réalisation du projet. Environ 183 000 euros sont investis pour l’atteinte des objectifs.

Selon Cannareporter, c’est TypeSolution S.A. qui se chargera de la réalisation de ces bâtiments. Le travail est prévu pour une durée de 144 jours. Il faut noter que TypeSolution est spécialisée dans le conseil en équipements de laboratoire et industriels. Il a déjà collaboré avec de nombreuses sociétés spécialisées dans le cannabis médical, il s’agit de LabialFarma, Tilray et CannaPrisma.

Cette initiative du LNM, relevant du ministère de la défense, a pour objectif de profiter des vertus du cannabis pour en faire des médicaments. Ces derniers seront des alternatives aux produits médicaux existants. Il faut noter que le cannabis possède en lui de nombreuses propriétés qui lui permettent de satisfaire certains besoins en ce qui concerne les traitements médicaux. 

En se tenant aux recherches scientifiques sur ce produit qui promettent des effets apaisants de plusieurs maladies, il pourrait être une bonne option thérapeutique au Portugal. Aussi faut-il noter que ce pays n’est pas le premier à s’y aventurer. En s’y investissant, il se range derrière de nombreux autres Etats qui l’ont expérimenté et approuvé.

Cependant, les raisons pour lesquelles le LNM s’engage dans la production de cannabis médical restent inconnues du grand public. Justement, cette nouvellement initiative de la part d’une institution gouvernementale permettra certainement de réduire les coûts élevés des produits médicaux issus de la transformation du cannabis médical.

En effet, l’implication de cette institution pourrait permettre de réduire les nombreuses charges administratives qui pèsent souvent dans ce secteur. Cela aidera à réduire les prix de certains produits pharmaceutiques déjà disponibles au Portugal. Il s’agit notamment des médicaments comme l’Epidyolex et Sativex.

Le Laboratoire National des Médicaments participe au projet SkanAbility

Tout comme les autres acteurs industriels, le LNM fait aussi partie du projet « SkanAbility » qui est un consortium de recherche lancé depuis 2020. Entre autres participants : la faculté de pharmacie de l’université de Lisbonne, l’université Minho et beaucoup d’acteurs industriels.

Le projet SkanAbility avait pour but d’user des cannabinoïdes et des terpènes afin de développer des formulations pour les cosmétiques fonctionnels et l’aromathérapie. Il s’identifie par sa volonté de trouver des formules et combinaisons possibles impliquant les huiles enrichies, les émulsions, les topiques et les crèmes. Les cannabinoïdes et terpènes qui seraient exploités devraient être des extraits de fleurs ou de feuilles de la plante de cannabis.

En ce qui concerne le LNM, son intervention dans ce projet catégorisé « T106 » impliquait la création d’une biobanque de cannabis exploitant les échantillons biologiques et les informations de caractérisation complètes. Selon Cannareporter, c’est la construction de l’infrastructure qui n’est pas encore complète. La planification et la conception de la structure de soutien de la biobanque, quant à elles, sont à termes.

En ce qui concerne la tâche de cette institution relevant du ministère de la défense, sa participation dans SkanAbility relève aussi des questions de sécurité.  En effet, le LNM dit avoir garanti la sécurité, le transport, le stockage et la traçabilité en ce qui concerne l’ensemble des processus associés à la conservation et à la manipulation des informations.

Il faut noter que cette mention de dispositions sécuritaires a été mise en place par la planification et l’élaboration d’un plan de gestion de la qualité. Cela a pour but la gestion complète des échantillons biologiques.  Par ailleurs, le LNM ne s’est pas limité aux uniques responsabilités en ce qui concerne les mentions de sécurité. En dehors de la planification et de la création d’un plan de gestion, il s’intéresse aussi à la gestion de la base de données de la biobanque. En effet, le LNM se consacre aussi à d’autres mentions notamment celle faite du développement du registre qui permettrait de manipuler l’ensemble des informations disponibles sur la biobanque.

Source : infoweedy.com

Auteur: Philippe Sérié

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