VAUCLUSE (JUSTICE)
Il cultive et fume du cannabis pour se soigner : relaxé
Décision de justice très rare ce lundi au tribunal correctionnel d’Avignon. Un Cavaillonnais atteint d’algie vasculaire de la face, maladie rare également appelée maladie du suicide pour les douleurs insupportables qu’elle provoque, a été relaxé des faits de consommation de cannabis qu’on lui reprochait.
Alors même que la médecine ne constatait pas d' »état de nécessité », le juge a suivi la défense, qui plaidait la relaxe. Le prévenu, malade depuis ses 15 ans, a déclaré: « C’est un soulagement, je n’y croyais pas. J’imagine que c’est une décision qui va compter, c’est la quatrième en France de ce type. »
Source : http://www.ledauphine.com/vaucluse/2013/11/18/il-cultive-et-fume-du-cannabis-pour-se-soigner-relaxe
Avignon : l’usage thérapeutique du cannabis autorisé à un malade par la justice
«C’est un début pour tous les autres malades», s’est réjoui lundi Marc, relaxé après avoir été accusé de consommer du cannabis. Atteint de la maladie de Horton, la maladie dite «du suicide», cet Avignonnais (Vaucluse) vient d’obtenir du tribunal correctionnel de sa commune l’autorisation d’en fumer de façon thérapeutique.
Selon le prévenu lui-même, «c’est une décision qui va compter, c’est la quatrième en France de ce type».
«C’est génial, je l’espérais mais je ne m’y attendais pas», a réagi le patient dont les propos sont rapportés ce mardi par La Provence. Malade depuis quinze ans, il n’a, dit-il, trouvé que cette solution pour soulager ses crises et ses intenses douleurs. Jamais il ne s’est caché de fumer du cannabis pour palier les conséquences de cette maladie inflammatoire des vaisseaux.
Des médicaments au cannabis autorisés en France
Cet éternel débat trouve des réponses différentes selon les juges. En juillet, la cour d’appel de Besançon (Doubs) avait tranché dans le sens inverse, condamnant un patient de 40 ans, atteint de myopathie, à une amende de 50 euros avec sursis. Malade depuis l’enfance, Dominique Loumachi avait fait de la dépénalisation du cannabis thérapeutique son combat: «Je suis écoeuré. Je ne suis pas un toxicomane, ni un dealer, je suis condamné par la maladie et j’ai juste envie de vivre», avait-il déclaré à l’issue de l’audience, bien décidé à se pourvoir en cassation.
En juin, le gouvernement lui-même avait donné de l’espoir aux malades en autorisant, par décret, la mise sur le marché de médicaments contenant du cannabis ou ses dérivés. Sous forme de spray, de gélules ou encore d’infusions, de tels médicaments peuvent désormais être délivrés en pharmacie, sur ordonnance seulement, pour des personnes souffrant de maladies graves et douloureuses telle la sclérose en plaques, le cancer ou encore le sida.