La légalisation du cannabis pourrait rapporter 2,3 milliards de shekels

Le marché du cannabis en Israël est estimé à 6 milliards de shekels (1,5 milliard d’euros) par an – un produit sur lequel les taxes ne sont pas perçues

 

Illustration d’une plante de cannabis (Crédit : Kobi Gideon/Flash 90)

La légalisation de l’industrie du cannabis pourrait générer des recettes fiscales de 2,3 milliards de shekels (550 millions d’euros) par an pour Israël, selon une nouvelle étude du Jerusalem Institute for Market Studies, un groupe de réflexion sur la politique économique à but non lucratif.

L’étude recommande la légalisation complète de l’industrie en raison des « grands avantages économiques » qui découleraient d’une telle mesure, ce qui ne devrait pas non plus entraîner de conséquences sociales négatives comme une augmentation de la criminalité et des accidents de la route.

La légalisation de l’industrie du cannabis pourrait générer des recettes fiscales de 2,3 milliards de shekels (550 millions d’euros) par an pour Israël, selon une nouvelle étude du Jerusalem Institute for Market Studies, un groupe de réflexion sur la politique économique à but non lucratif.

L’étude recommande la légalisation complète de l’industrie en raison des « grands avantages économiques » qui découleraient d’une telle mesure, ce qui ne devrait pas non plus entraîner de conséquences sociales négatives comme une augmentation de la criminalité et des accidents de la route.

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En outre, le gouvernement pourrait économiser quelque 191 millions de shekels par an sur la réduction des frais de police et de justice, si l’usage de la drogue était légalisé. Avec les recettes fiscales supplémentaires, cela représenterait quelque 2,49 milliards de shekels supplémentaires par an dans le budget du gouvernement, indique le rapport.

Le marché illégal du cannabis en Israël a un chiffre d’affaires estimé à environ 6 milliards de shekels par an qui échappent aux impôts, a déclaré l’étude, menée par Josef Tagar.

Israël a décriminalisé l’usage récréatif du cannabis en mars, mais n’a pas légalisé l’industrie. En vertu de la nouvelle politique, les contrevenants non récidivistes interpellés en public avec du cannabis seront passibles d’amendes, mais ne seront pas poursuivis au pénal.

Les cas de récidive pourront entraîner des amendes plus importantes et des programmes de réadaptation et d’éducation, ainsi qu’une suspension du permis de conduire. A la quatrième infraction la personne pourrait faire l’objet de poursuites et d’une peine d’emprisonnement.

Un ingénieur agronome israélien inspecte les plants de marijuana à la BOL (Breath Of Life) Pharma dans la deuxième plus grande plantation de cannabis médical du pays, près de Kfar Pines dans le nord d’Israël, le 9 mars 2016 (Crédit : Jack Guez/AFP)

Parmi les pays occidentaux, Israël a déjà l’un des taux d’utilisation légale du cannabis les plus élevés par habitant, avec plus de 21 000 personnes disposant d’une autorisation médicale pour utiliser le médicament, et la nation est considérée comme un pionnier dans le développement du cannabis médical.

Quelque 27 % de la population adulte en Israël âgée de 18 à 65 ans a consommé du cannabis au cours de l’année écoulée, selon les données recueillies en 2016 par l’Autorité anti-drogue citée dans le rapport.

En plus de la manne fiscale, la légalisation de la drogue conduira à de nouvelles opportunités d’emploi dans des domaines tels que l’agriculture, la recherche, la médecine, le commerce et les services, liés aux loisirs et au tourisme, indique le rapport.

Cette mesure nuira également au marché noir et aux organisations illégales impliquées dans la contrebande et le trafic de cannabis, selon l’étude.

« La régulation du marché du cannabis améliorera l’allocation des ressources dans l’économie d’un point de vue macro-économique », car cela permettra de résoudre « les défaillances du marché micro-économique qui existent sur le marché du cannabis ».

En outre, l’étude a déclaré, sur la base des données des États américains dans lesquels le cannabis a été légalisé, et basé sur le fait que l’utilisation de cannabis et d’alcool ont été jugés interchangeables, il n’y a pas d’effets économiques négatifs ni de nouveaux coûts engendrés par la légalisation de la drogue, comme les accidents de travail supplémentaires, les journées de travail perdues, l’augmentation du crime organisé ou les frais médicaux supplémentaires.

« Nous croyons que la légalisation du marché du cannabis n’aura pas de conséquences sociales négatives », comme l’augmentation de la criminalité, la consommation accrue de la jeunesse et les accidents de la route, indique le rapport. « Notre recommandation, en fonction des grands avantages économiques, de l’analyse des effets sociaux aux Etats-Unis et l’opinion publique en Israël, est de légaliser complètement le cannabis ».

Source : timesofisrael.com

Auteur: Philippe Sérié

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