Nantes : contrôlée positive au cannabis au volant, elle est finalement relaxée

Une jeune conductrice était jugée ce lundi au tribunal de Nantes. En juin dernier, elle avait été contrôlée positive au cannabis au volant après avoir consommé du CBD. Elle a été relaxée.

La jeune femme n’avait pas fumé de pétard mais consommé du CBD, ce qui est légal (photo d’illustration). 
© Maxppp – Sylvie Cambon

Ce lundi, le tribunal de Nantes a renoncé à condamner une jeune conductrice pourtant contrôlée positive au cannabis au volant, en juin dernier, à Saint-Philibert-de-Grandlieu. Elle a été relaxée parce que, dans son cas, c’était légal.

La relaxe demandée par le procureur de la République

Cette relaxe prononcée par la juge, c’est le procureur lui-même qui l’a demandée lors de ses réquisitions. Car dans cette affaire, si le dépistage salivaire indique que la jeune femme prend le volant sous l’emprise de cannabis, qu’elle a des traces de THC, pour faire simple la molécule planante du cannabis, elle affirme qu’elle a arrêté les pétards. Notamment parce que ça lui a valu une suspension de permis trois ans plus tôt précise-t-elle.

Des fleurs de CBD

Alors, elle opte pour des fleurs de CBD, molécule non psychotrope du cannabis, vendues en toute légalité. Le ministère de l’Intérieur a voulu faire interdire sa vente, mais le conseil d’État a suspendu provisoirement l’arrêté interdisant sa vente en début d’année.

Le vendeur m’a dit que d’autres de ses clients ont eu le même problème 

Si, lors du dépistage, la jeune femme est positive, c’est sans doute à cause d’un souci de dosage. Un produit trop dosé« Le vendeur m’a dit que d’autres de ses clients ont eu le même problème », raconte-t-elle. Aucune analysée poussée n’est réalisée, mais le commerçant atteste par écrit la piste du souci de dosage. 

Elle garde son permis de conduire

Pour le procureur, « il n’y a pas d’élément intentionnel » : la jeune femme n’a pas voulu consommer du cannabis mais du CBD, impossible donc de la condamner.  Elle garde son permis, sésame indispensable pour son travail.  Avant de quitter la salle, elle souffle : « je pensais que c’était légal et une fois de plus je me suis fait avoir »Depuis, elle a arrêté le CBD et son médecin lui a prescrit des anxiolytiques.

Source : francebleue.fr

Auteur: Philippe Sérié

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