Le cannabidiol, un dérivé du cannabis, a été retiré de la liste des substances interdites par le pays. Les autorités sanitaires brésiliennes justifient ce choix par l’absence de dépendance constatée et les vertus thérapeutiques de cette substance.
Le Brésil est encore loin de l’Uruguay, premier pays au monde à légaliser et encadrer la production de cannabis. Mais la législation stricte autour de l’usage du cannabis s’infléchit un peu dans le pays avec l’autorisation donnée à l’usage du cannabidiol (CBD), un médicament dérivé de la marijuana.
Ce cannabinoïde, contrairement au THC, ne provoque pas de dépendance et son usage à des fins thérapeutiques a déjà été reconnu par des études scientifiques, notamment pour traiter les convulsions, la nausée, l’inflammation, la schizophrénie ou encore l’épilepsie.
C’est à ce titre thérapeutique et après avoir écarté le risque de dépendance que l’Agence nationale de surveillance sanitaire (Anvisa) brésilienne a décidé de lâcher du lest sur la législation. Ce retrait du CBD de la liste des substances interdites à la vente fait suite au feu vert donné aux neurologues, neurochirurgiens et psychiatres de le prescrire à leurs patients.
Pour les patients souffrant de pathologies comme l’épilepsie, cette autorisation du CBD constitue une avancée majeure : « C’est une grande victoire, un grand changement pour tous les enfants qui souffrent d’épilepsie », s’est enthousiasmé à l’AFP, Valdir Francisco Vaz, un Brésilien dont le fils utilise un traitement au CBD depuis 2014 pour supporter sa maladie.
Avec la levée de cette interdiction, les délais pour importer le cannabidiol au Brésil devraient se réduire. La recherche scientifique sur les applications thérapeutiques du CBD devrait avancer.
Source : Topsanté