Cannabis : Une manière de fumer, bonne pour les poumons ? France Soir 01 2016

Selon une étude menée durant 20 ans sur plus de 5.000 personnes aux Etats-Unis, un usage modéré – mais tout de même assez fréquent – de cannabis ne nuirait pas aux poumons et aurait même des effets bénéfiques.

 

 

Fumer du cannabis même assez régulièrement ne serait pas très grave pour la santé, selon une étude  MaxPPP/PHOTOPQR/L’EST REPUBLICAIN

Une étude de vingt années vient de s’achever outre-Atlantique : fumer du cannabis, occasionnellement mais pas si rarement que ça, ne nuirait pas aux poumons. Un résultat surprenant, obtenu sur 5.115 jeunes adultes et publié dans le Journal of the American Medical Association, mardi. La conclusion a dérouté jusqu’au coordinateur de l’étude. La subtilité de cette aberration de santé tient dans le fait, selon les chercheurs, qu’en inspirant de la fumée de cannabis, davantage d’air passe dans les poumons. « Le tabac a clairement des effets négatifs et nous attendions la même chose de la marijuana. C’était vraiment bizarre de s’apercevoir de ça. Nous avons utilisé des modèles statistiques pour vérifier nos erreurs, mais ce résultat est resté », explique donc tout étonné David Pletcher.

Jusqu’où peut-on aller ?

Lorsqu’on fume de la marijuana, on prend en effet de plus grandes inspirations et on conserve la fumée le plus longtemps possible dans les poumons. Cette manière de faire entraînerait même des effets bénéfiques sur les poumons de ces fumeurs de shit occasionnels ou modérés. Deux tests ont ainsi noté une amélioration de leurs capacités pulmonaires. Où s’arrête donc le seuil de ce bénéfice pour la santé étonnant ?

Il y en a bien un. Même selon cette étude si enthousiasmante pour les fumeurs de cannabis. Les effets négatifs apparaîtraient, en effet, à partir d’une consommation de vingt joints par mois. Le non-fumeur dépasse alors largement le fumeur presque quotidien de cannabis aux tests pulmonaires. Les auteurs appellent cependant à « la modération ». Car l’étude n’a pas été capable de démontrer si le risque de cancer des poumons été écarté, trop courte dans le temps pour cela. La plupart des participants n’ayant pas atteint un âge suffisant pour en juger.

Cette étude a été financée par des fonds fédéraux américains.

Source : France soir 

Auteur: Philippe Sérié

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