Des molécules précieuses au cœur des psychédéliques

Certaines substances, comme le Cannabis ou le LSD, ont mauvaise presse. Pourtant, des scientifiques expliquent qu’elles pourraient cacher un potentiel de guérison très précieux…

 

© little.tomato (Flickr)

Et si au cœur de substances psychoactives interdites étaient cachées des molécules précieuses ? Des molécules qui pourraient permettre un meilleur traitement de certaines maladies graves ? Après des années d’interdiction de recherche sur des drogues psychoactives interdites, un mensuel scientifique américain lance un plaidoyer pour la levée de cette interdiction.Certains chercheurs aujourd’hui affirment que pour certaines maladies mentales, l’impressionnant arsenal pharmacologique dont nous disposons aujourd’hui manque de solutions de traitement efficace. De leur avis, les médicaments prescrits pour le traitement de la dépression, par exemple, ne seraient pas plus efficaces aujourd’hui que lors de leur première apparition il y a 60 ans.

Cependant, s’appuyant sur des conclusions de recherche pré-existantes, ces mêmes scientifiques pensent que certaines drogues psychoactives, telles que le THC du cannabis ou la psilocybine des champignons hallucinogènes, pourraient cacher un potentiel thérapeutique permettant d’ouvrir de nouvelles perspectives de soin pour les personnes souffrant de telles maladies. Mais il y a un problème : ce potentiel demeure actuellement non exploité, car ces substances restent interdites pour tout usage, même pour la recherche scientifique et médicale.

Aujourd’hui, certains chercheurs tentent d’ouvrir les yeux du public et des institutions sur ces possibilités médicales non explorées, et à cet effet, le mensuel scientifique Scientific American a publié, pour son édition du 1er février, une tribune demandant la fin de l’interdiction de la recherche scientifique sur ces drogues. Arguant qu’une nouvelle ouverture d’esprit est essentielle si l’on veut découvrir de nouveaux moyens de soigner les 14 millions d’américains qui souffrent de troubles mentaux sévères, le Scientific American souligne que la recherche sur le traitement de ces maladies serait grandement accélérée si l’accès à ces drogues était facilité dans ce but. L’occasion d’une réelle ouverture d’esprit sur ce qui nous est encore peu connu ?

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Auteur: Philippe Sérié

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