
Résumé
La maladie de Parkinson (MP) est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente chez l’humain. Cependant, il n’existe aucun traitement permettant de la guérir ou d’en inverser la progression. Les cannabinoïdes, comme le cannabidiol (CBD), ont montré une amélioration des symptômes moteurs et non moteurs de la maladie (1). Malgré leur potentiel neuroprotecteur (2), les mécanismes d’action des cannabinoïdes dans la MP restent encore mal compris.
Les modèles précliniques, tels que C. elegans, pourraient jouer un rôle clé dans la compréhension de ces mécanismes (3). En utilisant des souches de C. elegans de type sauvage (N2 Bristol) et des souches transgéniques, comme UA44 et NL5901 (exprimant l’α-synucléine humaine) et TJ356 (exprimant DAF16), nous cherchons à modéliser la MP et à évaluer l’effet neuroprotecteur des cannabinoïdes.
Méthodologie :
Des tests tels que la dose létale 50 (DL50), la longévité, le comportement, ainsi que l’analyse de l’expression de l’α-synucléine et du stress oxydatif seront réalisés. Les nématodes ont été traités avec différentes concentrations de CBD (0,3, 3 et 30 µM) ou d’extrait de cannabis (dilutions 1:10, 1:100 et 1:1000). La DL50 a été évaluée à 0, 3, 6 et 24 heures à l’aide du WMicrotracker ONE. La longévité et le comportement ont été évalués avec le WMicrotracker SMART, et l’α-synucléine ainsi que le stress oxydatif ont été mesurés par microscopie à fluorescence.
Résultats préliminaires :
Le test de DL50 a été réalisé en double avec le CBD et l’extrait total. Les traitements au CBD à 30, 3 et 0,3 µM se sont avérés sûrs. Cependant, une mobilité accrue a été observée aux concentrations de 3 et 0,3 µM. Les dilutions de l’extrait total sont sans danger, mais une mobilité réduite a été observée aux dilutions 1:10 et 1:100. Des tests complémentaires sont en cours.
Discussion et conclusions :
Nous avons constaté que de faibles concentrations de CBD et la plus faible dilution de l’extrait sont sans danger et pourraient réduire la mortalité lors des tests de longévité par rapport aux témoins. Étant donné que les souches UA44, NL5901 et TJ356 présentent des caractéristiques pathologiques similaires à celles de la maladie de Parkinson, nous pouvons suggérer que l’utilisation de cannabinoïdes pourrait contribuer à réduire les lésions cellulaires et constituer une option thérapeutique future.
Publié le 10/10/2025







