Hausse des taxes sur le CBD

Hausse des taxes sur le CBD : « 75 % des magasins vont fermer », redoute le gérant d’une boutique à Buxerolles

Le projet de loi de finances 2026 prévoit une forte hausse de la fiscalité sur le CBD fumable. La filière parle d’un risque pour des milliers de boutiques en France. À Buxerolles, un commerce craint de devoir baisser le rideau si le texte du gouvernement revient dans le débat.

Vers une fermeture prochaine de 75 % des boutiques de CBD en France ? La filière évoque ce chiffre depuis le dépôt du projet de loi de finances pour 2026, au Parlement en septembre 2025. Le texte crée une accise sur les produits à base de cannabidiol « susceptibles d’être fumés ». Plus de 2.000 points de vente redoutent une hausse des prix de 30 à 50 %.

Un marché aujourd’hui soumis à la seule TVA

Officiellement, les fleurs et résines de CBD paient la TVA au taux normal de 20 %. Aucune accise spécifique ne s’applique, à la différence du tabac. Selon les documents budgétaires, le gouvernement veut ouvrir la voie à un régime fiscal dédié, calqué sur celui des tabacs manufacturés. Certains fournisseurs appliquent encore une TVA à 5,5 % sur des fleurs brutes. L’administration fiscale indique pourtant que ces produits relèvent du taux normal de 20 % depuis 2023, car ils ne figurent pas dans la liste des denrées autorisées au taux réduit.

Les parlementaires au secours de la filière

Le 20 novembre 2025, l’Assemblée nationale a retiré l’article instaurant cette accise. Les sénateurs ont suivi la même ligne le 24 et le 26 novembre 2025, avec des amendements de suppression, évoquant une « fiscalité trop lourde » sur le CBD et la vape, et un impact direct sur les clients et les commerces.

« On parle d’une augmentation de 35 à 55 % de taxe sur certains produits »

Dans sa boutique, Thibault Bouchet, créateur de Buxerolles CBD, décrit un risque immédiat. « On parle d’une augmentation de 35 à 55 % de taxe sur certains produits », explique-t-il. Il redoute des marges trop faibles. Le gérant craint aussi un effet inverse de celui recherché par l’État. « Beaucoup vont retourner sur le marché noir… et là, ils vont se tourner vers du THC », dit-il. Il évoque un enjeu de santé publique.

La filière attend désormais la suite des discussions, car faute d’accord sur le budget 2026, le texte initial pourrait revenir devant la commission mixte paritaire, chargée de trouver un compromis entre députés et sénateurs.

Source : https://www.francebleu.fr/emissions/l-info-d-ici-ici-poitou/l-info-d-ici-ici-poitou-7h32-8248707

Publié le 09/12/2025

Auteur: Principes Actifs 1

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