Depuis quatre ans et la légalisation du cannabis médical en Allemagne, plus de 100 000 patients ont reçu ont ordonnance pour des extraits ou des fleurs de cannabis. L’Allemagne est pourtant toujours contrainte d’importer tout son cannabis, la production nationale accusant un sérieux retard à l’allumage.PUBLICITEhttps://85ecedfe2461c257c98d366683573d00.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-37/html/container.html
L’entreprise Eurox Pharma entend renverser la vapeur d’ici le mois de mai. « Nous serons la première société de cannabis thérapeutique d’Allemagne à pouvoir dire que nos huiles sont ‘Made in Germany’, se félicite le patron d’Eurox, Neil Smith, contacté par Business Cann. Nous pensons qu’elles seront les grandes gagnantes du marché allemand. »
Aujourd’hui, l’activité d’Eurox consiste à importer les produits de chez Bedrocan depuis les Pays-Bas pour les revendre en Allemagne. Elle entend rapidement se diversifier et proposer des produits à base de THC naturel et du Dronabinol à base de THC synthétique, mais aussi une gamme de produits grand publics contenant du CBD.
Vues sur la France et le Royaume-Uni
Eurox Pharma a été fondée en 2019, par trois vétérans de la banque, de la pharma et du conseil. En entrant rapidement sur le marché allemand, « notre but, c’est de verrouiller la concurrence, poursuit Neil Smith, un ancien ponte de la Deutsche Bank. Si vous croyez au ‘Made in Germany’, nous serons le seul fournisseur. »
Leur huile ne sera toutefois pas 100 % allemande, l’entreprise étant contrainte à acheter des fleurs de cannabis en Espagne ou au Canada pour ensuite les transformer en huile en Allemagne, à Bensheim, une petite ville de 40 000 habitants non-loin de la frontière française. A son rythme de croisière, l’entreprise espère fabriquer 50 tonnes d’huile THC.
Autre volonté pour Eurox : fabriquer du Dronabinol. Ce médicament, commercialisé parfois sous le termes de Marinol ou Syndros, représente un marché de 40 millions d’euros en Allemagne. L’entreprise allemande souhaite ensuite voir plus loin. « Une fois que nous aurons verrouillé le marché allemand, nous pourrions regarder vers d’autres pays européens comme la France et le Royaume-Uni », promet le patron d’Eurox.
Mais avant de penser à l’étranger, la concurrence allemande s’intensifiera d’ici la fin de l’année. Trois producteurs sont autorisés à produire du cannabis thérapeutique outre-Rhin : deux entreprises canadiennes et une allemande, qui devraient mettre leurs produits sur le marché d’ici là.
Publié le 15 février 2021 par Benjamin Boukriche
Source : newsweed.fr