Cannabis médical : les préférences de consommation diffèrent chez les personnes atteintes de cancer

Vizerskaya / IStock.com

(Relaxnews) – L’Allemagne, la Finlande, l’Italie et plusieurs états des Etats-Unis ont légalisé le recours au cannabis médical pour soulager les symptômes liés à certaines maladies. Mais les patients cancéreux n’en font pas le même usage que les autres, révèle une nouvelle étude new-yorkaise.

Publiée dans le Journal of Palliative Medicine, l’étude suggère que les patients atteints de cancer privilégient les traitements à base de cannabis hautement dosés en tétrahydrocannabinol (THC), substance psychoactive du cannabis qui modifie la perception.

A l’inverse, les personnes atteintes d’épilepsie ou de sclérose en plaques se tournent davantage vers des huiles riches en cannabidiol (CBD), autre substance bien connue du cannabis pour ses vertus relaxantes, mais dénuée de tout effet planant.

Les médecins à l’origine de l’étude ont analysé les données d’une cohorte de 11.590 patients et patientes (dont 17,2% atteints de cancer) qui ont acheté et utilisé des produits contenant du cannabis. Bien que les données n’incluent pas le type de cancer ni la quantité de marijuana achetée et ne permettent pas de déterminer si ces produits ont été consommés spécifiquement pour soulager les symptômes de la maladie, ces recherches mettent en évidence une nette différence entre les ratios THC/CBD.

La composition des deux produits les plus couramment utilisés présentait à chaque fois du THC et de la CBD, mais le premier contenait vingt fois plus de THC que de CBD, et inversement pour le second. Au cours des deux années de l’étude, l’équipe de recherche a constaté que tous les types de patients ont augmenté leur dose de THC d’environ 0,20 milligramme par semaine.

« En l’absence de données de recherches cliniques solides sur la marijuana à des fins médicales, la connaissance des habitudes de consommation permet de savoir comment guider les patients qui viennent avec des questions et ce qui peut les aider ou non », estime Benjamin Han, professeur adjoint de médecine et de santé publique à la faculté de médecine de l’Université de New York et co-auteur de l’étude.

Prochaine étape : obtenir des renseignements plus détaillés sur la façon dont le cannabis thérapeutique affecte la réponse du patient au traitement à différents stades de la maladie, ainsi que sur les risques et les effets secondaires de ce traitement.

 

Source : centrepresseaveyron.fr

Auteur: Philippe Sérié

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