Cannabis thérapeutique : à Clermont-Ferrand, les premiers résultats de l’expérimentation

« On est soulagé dans les heures qui suivent » : Mounir fait partie des premiers à avoir expérimenté le cannabis thérapeutique à Clermont-Ferrand. Ce programme expérimental est très encadré et les premiers résultats semblent encourageants.

Au CHU de Clermont-Ferrand, certains patients sont traités par du cannabis médical dans le cadre d’une expérimentation. • © Guillaume Bonnefont / IP3 PRESS/ MAXPPP

« Enfin ! » : pour Mounir, âgé de 47 ans, son traitement au cannabis médical est un véritable soulagement. Il est l’un des premiers à avoir rejoint l’expérimentation lancée en avril dernier au CHU de Clermont-Ferrand. Il avait été suivi auparavant par Nicolas Authier, médecin psychiatre au CHU de Clermont-Ferrand, pour une addiction aux médicaments à base de morphine prescrits pour soulager ses douleurs. Suite à son sevrage, il a pu intégrer l’expérimentation menée à Clermont-Ferrand. Il raconte : « J’ai eu un AVC il y a 21 ans. J’ai des douleurs neuropathiques suite à cet AVC hémorragique ».

 Ca a été un soulagement de rejoindre l’expérimentation

Et les résultats sont déjà là : « Les premiers résultats sont plutôt satisfaisants. C’est encore à peaufiner car je ne suis pas encore totalement soulagé de la douleur. Il en reste mais ça n’a plus rien à voir avec ce que je ressentais avant. Le cannabis joue comme antalgique. Il calme mes douleurs neuropathiques. Elles se manifestent par des céphalées. J’ai tout l’hémicorps gauche qui est très endolori, comme des pointes, des coups de couteau. Grâce au cannabis, ces douleurs s’estompent. On est soulagé dans les heures qui suivent ». Mounir espérait intégrer l’expérimentation depuis plusieurs années : « Ca a été un soulagement de rejoindre l’expérimentation. Le côté expérimental ne m’a pas effrayé. Je suis ingénieur biologiste de formation donc c’est peut-être plus simple que d’autres à comprendre. J’avais déjà essayé le cannabis thérapeutique lors de déplacements à l’étranger. J’avais constaté que ça marchait très bien. J’avais formulé une demande au docteur Authier il y a plus de deux ans ».
 

Des huiles à avaler

Il prend son cannabis médical comme n’importe quel autre traitement : « Je prends le cannabis médical sous forme d’huile. On prélève à partir d’une pipette et on avale la quantité donnée. Je prends le traitement deux fois par jour, matin et soir. Au départ on a commencé avec du CBD à 100 %. Puis on est passé avec du 50-50, en augmentant les doses de THC. On a tâtonné et on tâtonne encore pour trouver le bon dosage ». Il prend son traitement à la pharmacie de l’hôpital car tout est très réglementé. Le quadragénaire ajoute : « Mon entourage a bien réagi à l’exception de ma mère. Elle fait le lien entre cannabis médical et cannabis récréatif. Je souhaiterais que l’usage médical du cannabis soit légalisé ».

Une expérimentation cadrée

Nicolas Authier est médecin psychiatre au CHU de Clermont-Ferrand, président du comité scientifique sur le cannabis médical. C’est lui le référent de Mounir. Il pilote l’expérimentation menée au CHU depuis mars 2021 :  « Une expérimentation de politique publique s’est mise en place sur toute la France. Elle consiste à tester et à évaluer l’accès, pour certains patients dont les souffrances sont mal soulagées par les traitements conventionnels, à des produits à base de cannabis. C’est du cannabis présenté sous forme de produits fabriqués selon les standards de la pharmacie, des huiles majoritairement, qui sont prescrites par des médecins et dispensés par des pharmaciens. Cette expérimentation ne vise pas en premier lieu à tester l’efficacité, même si on va le faire mais elle cherche plutôt à évaluer les meilleurs conditions d’accès à ces produits dans la perspective d’une légalisation du cannabis médical ».

Cinq indications thérapeutiques

Pour le moment, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) a retenu cinq indications thérapeutiques pour cette expérimentation.

  • certaines formes d’épilepsie sévères et pharmaco-résistantes
  • certains symptômes rebelles en oncologie
  • douleurs neuropathiques réfractaires aux thérapeutiques accessibles
  • situations palliatives
  • spasticité douloureuses des pathologies du système nerveux central.

Plusieurs patients sont inscrits dans ce programme. Le Pr Authier précise : « Cela mobilise aussi bien les soins palliatifs que la douleur, la neurologie et l’oncologie. Je n’ai pas le nombre de patients exact. Pour la douleur, ce dont je m’occupe, on doit être à une vingtaine de patients pour l’instant, sachant qu’on va continuer à en inclure, notamment pour la sclérose en plaques, l’épilepsie. Quand un patient s’en va, on peut facilement le remplacer. On n’a pas un nombre limité de places ».

Des premiers résultats

A l’image de Mounir, les premiers résultats du cannabis médical sont là : « On a des patients chez qui les autres médicaments n’avaient rien donné. Ils étaient réfractaires au traitement habituel prescrit. Le cannabis médical a apporté un soulagement. Cela va d’un soulagement léger, modéré voire important. Tout dépend des patients et il est difficile de tirer des conclusions. Dans la littérature internationale scientifique, on dit bien que ce n’est pas quelque chose de miraculeux, mais chez certains patients, ça apporte une amélioration de leur qualité de vie, alors qu’ils avaient une souffrance chronique. Il y a aussi des patients chez qui ça ne fait rien. Certains ont quitté l’expérimentation à Clermont-Ferrand comme ailleurs. Il y a des patients qui ont plus d’effets indésirables que thérapeutiques et qui ont aussi quitté l’expérimentation ». Le traitement est adapté à plusieurs pathologies : « La première utilisation à travers le monde est la douleur chronique. Celle pour laquelle il y a le plus de preuves scientifiques est la douleur neuropathique. Ce sont des douleurs associées à un dysfonctionnement des nerfs, parce qu’ils ont été abîmés, lésés. Il y a par exemple le cas de hernies discales avec le nerf sciatique pincé entre deux vertèbres. Il peut aussi y avoir un traitement cancéreux qui est neurotoxique, avec des douleurs séquellaires. Ce sont des douleurs insupportables pour lesquelles on a le niveau de preuves le plus élevé. Après, il y a l’épilepsie et la sclérose en plaques. Quand on a essayé trois ou quatre traitements antiépileptiques, pour des formes résistantes aux médicaments, on peut associer un produit contenant du cannabidiol et cela peut permettre d’améliorer l’état du patient, en diminuant le nombre de crises du patient ou leur intensité. Pour la sclérose en plaques on a quelques preuves. Dans cette maladie, il y a des contractions musculaires anormales et certains produits à base de cannabis peuvent permettre de soulager le patient ».

Le cas des malades du cancer

Le traitement peut aussi être proposé pour des patients cancéreux, mais dans un cadre bien précis : « Les patients qui sont suivis en oncologie pour un cancer peuvent être traités, mais pas pendant leur cure de chimiothérapie. Il a été décidé qu’en dehors d’une situation palliative qu’on évite d’associer des produits à base de cannabis car on a un doute sur des interactions entre ce cannabis et les médicaments de chimiothérapie. Il n’est pas question d’augmenter la toxicité de la chimiothérapie ou de la rendre inefficace. Le cannabis ne traite pas le cancer lui-même ».

Des avancées à tâtons

Ce programme est une expérimentation. Le patient et les médecins avancent encore à tâtons comme l’explique le Pr Authier : « Le cannabis médical est un panel de produits dont la composition varie. On part d’une plante, le cannabis, et à partir de différentes variétés de cette plante, on va pouvoir extraire de la fleur des huiles qui ont des compositions différentes. C’est un ensemble de médicaments à base de cannabis dont la composition est différente. Certains médicaments vont être spécifiques pour traiter l’épilepsie, et ce sont des médicaments très riches en cannabidiol (CBD). On a des médicaments qui sont mélangés en cannabidiol et en THC, la fameuse molécule qui fait planer dans le cannabis quand on en prend trop. Ce mélange des deux présente un intérêt pour la sclérose en plaques et traiter certaines douleurs musculaires. On a des formes riches en THC et pauvres en cannabidiol, on fait nos mélanges et on peut composer pour s’adapter le plus possible au patient et à sa souffrance. C’est une médecine encore expérimentale car on n’a pas beaucoup de certitudes. On sait que chez certains patients cela fonctionne et qu’ils sont soulagés. On ne maîtrise pas encore très bien cette médecine pour dire qu’il faut telle composition pour tel produit. Le médecin et le patient vont chercher ensemble, pendant plusieurs semaines le bon dosage entre les molécules de THC et de CBD ».

Deux formes

Le cannabis médical est administré sous deux formes : « On administre ces huiles par voie orale, on les avale par la bouche. Cela peut exister sous d’autres formes et exister en comprimés, gélules, capsules, sprays. Pour l’instant en France on a accès à des huiles à avaler. Il y a des pipettes et on prend un certain nombre de millilitres de THC ou CBD. Cela permet à tout le monde d’en prendre, y compris les personnes qui ont des problèmes de déglutition. On a une autre forme, les fleurs séchées. C’est ce qu’on appelle l’herbe dans le cadre du cannabis non médical. Ce sont des fleurs bien calibrées qu’on utilise en complément, si besoin, des huiles. Les huiles sont un traitement de fond qu’on prend matin et soir pour une souffrance chronique. Si ce traitement n’est pas suffisant et que la douleur s’exacerbe, on peut proposer à certains patients de prendre des fleurs qu’ils vont vaporiser. On les met dans un dispositif spécial, un vaporisateur, qui évite la combustion. Cela permet de larguer les substances actives dans la vapeur , notamment le THC et le CBD. Cette vapeur est inhalée. Ce n’est pas dangereux et cela permet un effet très rapide ». La délivrance du cannabis médical est très contrôlée : « Le traitement est prescrit au tout début par un médecin hospitalier. Ensuite, on peut passer le relai à un médecin généraliste ou à neurologue. Le patient va chercher son ordonnance soit à la pharmacie de l’hôpital soit dans une pharmacie de ville. La seule condition et que les médecins et les pharmaciens aient suivi une formation obligatoire, proposée en e-learning par l’agence du médicament ».

Des différences majeures avec le cannabis récréatif

Le Pr Nicolas Authier met en avant les différences entre cannabis médical et récréatif : « On connait exactement la composition du produit que l’on va administrer au patient alors que dans le cannabis non médical, ce n’est pas le cas. Généralement, quand on va acheter de l’herbe au coin de la rue ou de la résine, vous ne savez pas exactement ce que vous consommez. Avec le cannabis médical, le médecin sait ce qu’il prescrit. La différence tient aussi à la finalité d’usage. L’objectif n’est pas d’avoir un effet festif mais le soulagement d’un ou de plusieurs symptômes. C’est un effet thérapeutique. Le cannabis récréatif ou festif recherche un effet planant, euphorisant et qui nécessite souvent de consommer des quantités plus importantes. Il est associé à plus de risques de développer une dépendance ou des effets indésirables. Il est fumé le plus souvent. Ce n’est pas du tout la même chose. La finalité et les modalités d’usage changent, ainsi que l’encadrement ».

Un cadre légal

Le psychiatre rappelle les contours légaux de l’expérimentation : « L’usage n’est pas autorisé et il se fait dans le cadre d’une expérimentation. Tout usage de cannabis est illégal en France à l’exception de l’usage dans l’expérimentation. La science traîne à montrer l’efficacité du cannabis médical. Il y a aussi des autorités qui sont prudentes car le cannabis a l’image d’une drogue. Il y a des patients en France qui sont dans un usage auto-thérapeutique. La légalisation du cannabis médical doit être bien encadrée. Pour certains patients pour lesquels la médecine conventionnelle ne peut pas les soulager, à partir du moment où on peut leur proposer des produits bien caractérisés d’un point de vue qualitatif, où on surveille les choses, ce n’est pas plus dangereux que de prescrire certains opioïdes comme l’oxycodone. Il peut y avoir des effets secondaires mais si on fait attention, il n’y a pas de grand danger à mettre en place le cannabis médical. Le vrai challenge est de déterminer les profils de patients chez qui on a le plus de chances d’avoir une réponse thérapeutique. Je suis favorable à une légalisation du cannabis médical ».

Un cannabis produit à l’étranger

Il précise : « La prochaine étape sera l’évaluation de cette expérimentation fin 2022. La fin de l’expérimentation est prévue pour mars 2023. On peut imaginer que succèdera la légalisation de l’accès à ces produits, avec un cadre qui se sera adapté ». Nicolas Authier conclut : « Le cannabis n’est pas produit en France car ce n’est pas autorisé. Il y a un projet de décret dans les prochaines semaines qui devrait autoriser la production de cannabis à usage médical en France, avec un comité scientifique qui va se réunir au niveau de l’agence du médicament. Il déterminera dans les six prochains mois les modalités de cette culture et sa transformation. Pour l’instant, le cannabis vient d’autres pays, comme le Canada, Israël, l’Australie. L’autorisation de cultiver ces variétés n’existe pas en France. Dans le cannabis médical, il faut du THC. Le chanvre, qui ne contient pas de THC, est quant à lui autorisé en France ».

On est dans les starting-blocks

Jean-Baptiste Moreau est agriculteur et député LREM de la Creuse. Il a été rapporteur de la commission à l’Assemblée nationale sur le cannabis. Conscient des enjeux de la légalisation du cannabis thérapeutique, il affirme que toute une filière agricole est en attente : « On est dans les starting-blocks. Aujourd’hui, l’expérimentation a démarré. Elle est faite avec des produits d’import car il n’y a pas de filière française. Il faut réécrire un décret de 1990 qui permettra l’exploitation de le fleur de cannabis pour en extraire les substances CBD et THC pour servir l’expérimentation médical. Ce décret est en cours de réécriture. Mais je ne suis pas trop d’accord avec la façon dont il va être réécrit. Il va permettre de mettre en place une filière thérapeutique mais il empêche la mise en place d’une filière bien-être, grâce au CBD. Economiquement, une filière uniquement thérapeutique pour l’expérimentation ne représente que de petits volumes. C’est compliqué de mettre une filière complète sur des volumes aussi faibles ». Il poursuit : « On a des agriculteurs prêts à produire, voire qui produisent déjà, en marge de la légalité. C’était la volonté du président de la République car il avait dit lors d’une conférence de presse à La Réunion qu’il souhaitait qu’il y ait une mise en place d’une production à La Réunion et dans la Creuse, pour généraliser l’expérimentation. L’expérimentation porte aujourd’hui sur cinq pathologies mais elle va être étendue d’ici la fin de l’année sur d’autres pathologies ».

Des investissements coûteux

Mais le député émet de réserves : « Le problème est que si on se contente du cannabis thérapeutique ces opportunités vont être très faibles. Cela demande des installations assez coûteuses, comme des serres, car il ne faut pas de pollinisation croisée. Les opportunités économiques seront faibles si on se contente du médical. Il faut y adjoindre le bien-être, pour fabriquer des huiles et des pommades à base de CBD, et cela peut-être cultivé en plein champ. Pour le coup, cette véritable opportunité économique est là, avec le CBD qui n’est pas considéré comme une drogue par l’OMS mais comme un complément alimentaire ». Jean-Baptiste Moreau explique : « Le décret est en cours de réécriture. J’ai vu la première mouture et elle n’est pas satisfaisante. On est amenés à réécrire ce décret car la Cour de justice européenne a dit que la législation française sur le cannabis n’était pas conforme au droit européen. Au niveau européen on a le droit d’exploiter la fleur à condition d’être à moins de 0,3 % de THC. Mais aujourd’hui la France interdit l’exploitation de la fleur. Le gouvernement s’en est saisi. Le seul problème est qu’il veut réécrire le décret a minima, c’est-à-dire uniquement pour l’expérimentation thérapeutique, sauf que cela empêche de fait la création d’une filière française. Un agriculteur ne va pas investir trois millions d’euros pour faire construire une serre uniquement pour du thérapeutique, ce n’est pas viable sur du long terme ».

 Il y a une pression du ministère de l’Intérieur

Il souligne pourquoi le gouvernement est frileux : « Il y a une pression du ministère de l’Intérieur qui pense qu’à partir du moment où on réécrit ce décret de façon trop souple, on fait la promotion du cannabis. C’est totalement contraire à la science car l’OMS a déclassé le CBD, ce n’est plus une drogue. Mais on est dans une espèce d’idéologie sécuritaire complètement déconnectée des réalités ». Pourtant, le député rappelle qu’il y a des opportunités à saisir : « Des départements bretons ou le Lot sont en attente. Cela peut permettre une diversification, notamment dans nos zones. Ce n’est pas une plante très gourmande en eau, elle n’a pas besoin d’engrais de façon importante. D’un point de vue purement agronomique, elle est intéressante car elle est très couvrante et elle réduit les besoins en herbicide, elle étouffe toutes les mauvaises herbes. Pour nos zones du Massif central cette plante peut être intéressante en diversification ». Le décret doit être réécrit avant la fin de l’année.

« Le cannabis thérapeutique : pourquoi et pour qui ? », on en parle lundi 27 septembre à 18h30 dans l’émission « On décode » sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Vous pouvez participer ou réagir en posant vos questions grâce au formulaire ci-dessous. 

Bienvenue dans le formulaire de contact du rendez-vous d’information « On décode » diffusé du lundi au vendredi à 18h30 sur les antennes de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Vous pouvez réagir ici aux thèmes abordés cette semaine.

  • Lundi 27 septembre -> Cannabis thérapeutique : pourquoi et pour qui ?
  • Mardi 28 septembre -> L’éco-anxiété : ces jeunes que le dérèglement climatique angoisse
  • Mercredi 29 septembre -> Label rouge, AOP, bio… ce qui se cache derrière ces étiquettes
  • Jeudi 30 septembre -> Quelle place pour la voiture électrique dans nos campagnes ?
  • Vendredi 1er octobre -> Faut-il interdire la chasse, ce loisir qui divise et déchaîne les passions ?

Questionnaire à remplir sur le site de France 3 régions

Le THC et le CBD

THC signifie tétrahydrocannabinol et CBD cannabidiol

Nicolas Authier indique : « Ce sont deux substances, appelées des phytocannabinoïdes, contenues dans la fleur de cannabis et qui présentent des intérêts thérapeutiques, seules ou associées. Les deux ont des effets notamment psychotropes mais le THC est beaucoup plus puissant avec un risque de dépendance connu. Le THC est à l’origine des effets désinhibiteurs, euphorisant voire « planant » recherchés dans l’usage non médical de cette plante ».

Le CBD seul, sans aucune trace associée de THC, est légal. Le THC est une substance classée dans les stupéfiants. La plante cannabis est classée dans les stupéfiants. Le médecin précise : « Le cannabidiol n’est pas réglementairement classé dans les psychotropes mais exerce des effets psychotropes (=psychoactif),  c’est d’ailleurs ce qui sous-tend une partie de ses effets.  Le cannabusiness s’applique à dire que ce n’est pas le cas mélangeant intentionnellement le classement d’une substance et l’effet d’une substance ». Produits cosmétiques, huiles comestibles, tablettes de chocolat, les utilisations sont nombreuses pour le CBD qui, lui, n’est pas présenté comme un stupéfiant. Aujourd’hui, les magasins commercialisant le CBD poussent comme des champignons.

Source : france3regions.fr

 

Auteur: Philippe Sérié

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