Communiqué SFETD. Rupture Janvier 2025 cannabis médical.

La Société française pour l’étude et le traitement de la douleur (SFETD) a publié cette semaine un communiqué prévenant qu’en « l’absence de décision » du gouvernement , les traitements par cannabis médical pour les patients de l’expérimentation nationale ne seraient plus assurés car « ces médicaments ne seront plus accessibles à partir du 1er janvier 2025 ».


Cannabis médical

Risque de rupture de traitement en janvier 2025

Depuis le 26 mars 2021, 88 structures douleur chronique ont inclus dans
l’expérimentation nationale d’accès au cannabis médical plus de 1500 patients
souffrant de douleurs neuropathiques réfractaires dont plusieurs centaines sont
encore en traitement.
Suite à l’élaboration d’un rapport d’évaluation favorable publié le 20 novembre 2023
par la direction générale de la santé, la loi n2023-1250 du 26 décembre 2023 de
financement de la sécurité sociale pour 2024 prévoit que les médicaments à base
d’extraits de cannabis feront l’objet d’une autorisation d’utilisation pour une période
temporaire et renouvelable, délivrée par l’Agence Nationale de Sécurité du
Médicament (ANSM). Cette expérimentation a alors été prolongée jusqu’à ce que
des médicaments à base de cannabis soient autorisés et disponibles, au plus tard le
31 décembre 2024.
En l’absence de décision par le précédent gouvernement, ces médicaments ne
seront plus accessibles le 1er janvier 2025. Ce seront alors plusieurs centaines de
patients, souffrant de douleurs neuropathiques réfractaires en cours de traitement.
qui en tirent un bénéfice significatif sur leurs souffrances physiques et psychiques
qui verront leur traitement brutalement. Cela pourrait être à l’origine d’une
recrudescence de leurs souffrances majeures et invalidantes mais aussi de
manifestations de sevrage liées à la brutalité de cet arrêt.
Pour la SFETD, il est urgent de traiter ce dossier avec humanité et d’assurer le
maintien de l’accessibilité à ces médicaments après le 1er janvier 2025 pour les
patients en cours de traitement, en attendant que des décisions soient prises quant
à la question de l’entrée effective dans le droit commun de ces médicaments.
Aussi, nous conseillons aux structures douleur chronique concernées d’anticiper
avec leurs patients un risque de rupture brutale de traitement à partir du 1er janvier
2025.
Pr Eric Serra
Président de la SFETD


Comme il est indiqué dans cet article de businessofcannabis.com au sujet du budget 2025:

Le programme français de cannabis médical se retrouve dans une situation inquiétante, similaire à celle de l’année dernière à la même époque, ayant une fois de plus été écarté du budget pour l’année à venir. Toutefois, contrairement à la fin de l’année 2023, le contexte politique est beaucoup plus complexe, évolutif et incertain. Ce document annuel présente le budget pour l’année à venir, et sans aucune mention du cannabis médical, qui est actuellement dans une phase de « transition » avant un déploiement complet, l’avenir du programme est désormais en jeu. L’« expérience » française du cannabis médical est désormais en cours depuis 2021 et était largement considérée comme un précurseur d’un système de cannabis médical à part entière. Après avoir été prolongé à de nombreuses reprises et avoir vu le gouvernement être accusé à plusieurs reprises de « repousser la date butoir », le gouvernement a finalement mis en place des plans pour permettre la « généralisation » du cannabis médical à partir de 2025.

Source : businessofcannabis.com

Mais en attendant, l’expérimentation est en phase dite transitoire et la rupture de médicament pourrait encore dégrader la situation des patients.

Nous avions déjà relaté les conséquences de la dissolution dans cette article : Dissolution et cannabis médical. Dissolution qui inquiétait aussi la filière industriel du cannabis médical.

Auteur: Principes Actifs 1

Partager cet article :