Epilepsie : des parents soignaient leur enfant avec du cannabis, ils en ont perdu la garde

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Aux Etats-Unis, en Géorgie où le cannabis thérapeutique est illégal, des parents ont décidé de braver la loi pour soulager leur fils atteint d’épilepsie sévère. Dénoncés par le psychologue, ils ont pour l’instant perdu la garde de leur fils et risquent la prison.

David, 15 ans, est atteint d’épilepsie sévère et peut faire jusqu’à 10 crises par jour. Face aux multiples traitements médicamenteux qui ne fonctionnent pas, ses parents, Matthew et Suzeanna Brill décident de tester une nouvelle méthode dont de multiples études ont montré les bénéfices : le cannabis. Cependant, dans l’État de Géorgie où le cannabis thérapeutique est illégal, ils risquent gros…

71 jours sans crises

Pendant 71 jours, David ne fera aucune crise.  » Pendant 71 jours, il a pu faire du vélo, aller jouer, soulever des poids « , explique Matthew Brill au New York Times. Les parents de David en ont parlé à l’équipe médicale qui ne leur a pas conseillé d’arrêter, au contraire. Très enthousiaste des résultats observés, Suzeanna décide d’en parler également au psychologue de David. Ce dernier aurait alors alerté la police, qui a débarqué au domicile de la famille quelques heures plus tard. Ils ont alors passé un test de dépistage de drogue, auquel David était bien évidemment positif. L’enfant est emmené et les parents passeront 6 jours en prison.

Bientôt un médicament légal ?

Dès l’arrêt de son nouveau  » traitement « , David a fait une impressionnante crise d’épilepsie qui la conduit à l’hôpital pendant une semaine. Il est depuis placé en foyer d’accueil, où il refait des crises quotidiennement. Matthew et Suzeanna Brill sont bien décidés à récupérer la garde de leur enfant. Ils ont levé une collecte de fonds pour pouvoir faire appel à un avocat. Ils ont pour l’instant récolté plus de 40 000 euros.

En avril, la Food and Drug Administration (FDA) avait approuvé l’usage d’Epidiolex aux Etats-Unis, un médicament à base d’un dérivé du cannabis, pour traiter certaines formes rares d’épilepsie. La décision finale, pour savoir s’il sera commercialisé ou non, sera rendu fin juin.

 

Source : topsante.fr

Auteur: Philippe Sérié

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