Etude : Des traitements au THC aident à prévenir le cancer du côlon

Une nouvelle étude de l’Université de Caroline du Sud a conclu qu’un traitement au THC testé sur des souris a aidé à prévenir le cancer du côlon en supprimant l’inflammation.

Publiée le mois dernier dans iScience, l’étude montre que les souris ayant reçu à la fois du THC et un produit chimique cancérigène ne présentaient aucune tumeur cancéreuse. Cela différait du groupe témoin, qui n’a pas reçu de THC.

« Le fait que nous ayons pu montrer que le traitement au THC prévient l’inflammation dans le côlon et en même temps inhibe le développement du cancer du côlon soutient l’idée que l’inflammation et le cancer du côlon sont étroitement liés », explique le chercheur Prakash Nagarkatti.

Prakash Nagarkatti explique également que le THC ou d’autres agents anti-inflammatoires pourraient être bénéfiques pour les patients présentant un risque plus élevé de développer un cancer du côlon.

L’étude montre que le THC agissait à travers les récepteurs CB2, qui s’expriment principalement sur les cellules immunitaires et dont l’activation ne déclenche pas de psychoactivité. Mitzi Nagarkatti qualifie cela d’excitant car cela « suggère que les composés qui activent le CB2 et ne provoquent aucun effet psychoactif peuvent être bénéfiques pour prévenir les MII (maladies inflammatoires de l’intestin) et le cancer du côlon ».

Ces nouvelles découvertes pourraient s’avérer significatives étant donné que les patients atteints de MII, qui comprennent des affections telles que la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse et qui résultent d’une inflammation incontrôlée du tractus gastro-intestinal, courent un risque plus élevé de développer un cancer colorectal.

À l’échelle mondiale, l’incidence des MII est à la hausse. « En fait, le risque de cancer du côlon et du rectum augmente à un rythme alarmant chez les adultes jeunes et d’âge moyen aux États-Unis et la cause reste inconnue », ajoute le communiqué de l’université.

Les chercheurs notent que davantage d’essais cliniques et de recherches sont nécessaires.

Une étude publiée en 2016 notait que « les données épidémiologiques et les études de thérapie humaine révèlent un rôle possible des cannabinoïdes dans le traitement symptomatique des MICI, bien qu’il reste à déterminer dans les populations humaines si les cannabinoïdes ont des effets anti-inflammatoires thérapeutiques dans les MICI ou masquent simplement les nombreux symptômes incapacitants. »

Publié, le 23 septembre 2020 Par Aurélien BERNARD

Source : newsweed.fr

Auteur: Philippe Sérié

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