L’État américain du Kentucky a légalisé l’usage du cannabis médical vendredi dernier, après une décennie de tentatives infructueuses. Le Kentucky est ainsi le 38e État américain à légaliser l’usage médical du cannabis.
Un jour seulement après l’approbation par la Chambre des représentants du projet de loi du sénateur républicain Stephen West, le gouverneur démocrate Andy Beshear a tenu sa promesse de le promulguer. Le gouverneur avait mobilisé les citoyens pour qu’ils fassent pression sur leurs représentants afin qu’ils adoptent le projet de loi.
« Beaucoup trop de nos concitoyens sont confrontés à l’obstacle des maladies chroniques ou en phase terminale, comme le cancer, ou à celui des anciens combattants souffrant du syndrome de stress post-traumatique ou des habitants du Kentucky atteints d’épilepsie, de crises d’épilepsie, de la maladie de Parkinson ou d’autres maladies encore », a déclaré M. Beshear.
« Ces personnes veulent et méritent des méthodes de traitement sûres et efficaces. »
« Je tiens à remercier les nombreux défenseurs des droits de l’homme qui se sont battus avec acharnement pour obtenir cette journée au nom de leurs propres besoins en matière de santé et de ceux des autres », a-t-il également déclaré.
Que contient le programme de cannabis médical au Kentucky ?
Les partisans du cannabis médical étaient optimistes quant à ses perspectives cette année. La Chambre des représentants avait proposé des mesures similaires lors des sessions précédentes, mais elles étaient jusqu’ici restées bloquées au Sénat.
Voici ce que contient le programme de cannabis médical au Kentucky :
- Les patients recommandés par un médecin ou une infirmière praticienne peuvent être autorisés à consommer du cannabis s’ils souffrent d’un cancer, de douleurs intenses, d’épilepsie, de sclérose en plaques, de spasmes musculaires ou de spasticité, de nausées chroniques ou de vomissements cycliques, de stress post-traumatique ou de toute autre maladie ou affection médicale jugée appropriée par le Kentucky Center for Cannabis
- Il sera interdit de fumer du cannabis, mais les patients pourront toujours avoir accès à du cannabis brut pour le vaporiser
- La culture à domicile ne sera pas autorisée
- Les patients peuvent posséder une réserve de cannabis de 30 jours dans leur résidence et une réserve de 10 jours sur eux
- L’enregistrement des patients ne durera que 60 jours et la première visite devra se faire en personne
- La teneur en THC sera limitée à 35 % pour les produits à base de fleurs de cannabis et à 70 % pour les concentrés. Les produits comestibles ne peuvent excéder 10 milligrammes par portion
- Le cannabis médical sera exonéré des taxes de vente et d’accise
- Les catégories de licences comprennent trois niveaux de cultivateurs ainsi que des producteurs, des transformateurs, des installations de conformité à la sécurité et des dispensaires
- Les collectivités locales peuvent décider de ne pas autoriser les entreprises de cannabis à opérer, mais les citoyens peuvent demander à leur municipalité de revenir sur leur décision
- Les règlements devront être finalisés avant le 1er janvier 2024
Source : newsweed.fr