Le Monastier-sur-Gazeille : de l’herbe de cannabis et de la suite dans les idées

Condamné au début du mois, il était à nouveau jugé pour des faits similaires. Le tribunal sanctionne tout en se montrant compréhensif.

Dix-huit plants ont été découverts dans son logement. Photo d’illustration DR

Deux condamnations en l’espace de trois semaines, c’est beaucoup. D’autant, lorsqu’il s’agit de faits strictement identiques. À la barre, l’homme de 27 ans demeurant au Monastier-sur-Gazeille avait déjà marqué les esprits en se présentant, au début du mois, devant les juges comme un militant du cannabis thérapeutique. « Maintenant j’arrête, ça m’attire trop d’ennuis », confie-t-il.

La main verte, mais « de l’or au bout des doigts »

Il comparaissait, alors, pour une conduite en ayant fait usage de stupéfiants et une culture d’herbe de cannabis découverte chez lui. Ces infractions lui avaient valu quatre mois de prison ferme (une peine aménageable) ainsi qu’une suspension du permis de conduire. « On vous a épargné la détention et vous revoilà », s’étonne le président André-Frédéric Delay.

Son placement en détention provisoire mercredi et le transport au palais de justice le lendemain sont liés à cette condamnation. Lorsque les gendarmes se présentent à son domicile pour lui notifier la suspension du permis, une curieuse odeur plane sur le palier. Une visite du logement confirme les soupçons : outre une dizaine de grammes d’herbe prêts à être consommés, les militaires tombent sur dix-huit plants en culture. « La proximité de la précédente condamnation justifie la comparution immédiate », indique la substitut Marie Moschetti.

L’intéressé se défend en évoquant un grave accident de la circulation survenu en 2015. « Je consomme pour soulager la douleur qui ne me lâche pas. »

À la défense, Me Soizic Gicquere-Sobieraj insiste sur « l’enfer » vécu par son client. Dans le même temps, l’avocat présente un garçon qui a peut-être la main verte mais de l’or au bout des doigts lorsqu’il s’agit de mécanique ou de travaux manuels. « Ses problèmes de santé sont à l’origine de la rupture conventionnelle avec son employeur. Au chômage pour le moment, il fait tout pour s’en sortir. »

En prononçant une peine d’un an de prison dont huit mois ferme, le tribunal suit les réquisitions du parquet. « Nous ne prononçons toutefois pas le mandat de dépôt comme cela nous est demandé. Autant dire que votre dossier d’aménagement de peine, il a intérêt à être solide. Et puis, si vous avez encore des pots planqués quelque part… Enfin, vous voyez ce qu’on veut dire », avertissent les magistrats.

 

Source : leprogres.fr

 

Auteur: Philippe Sérié

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