Les herboristes résolument tournés vers l’avenir

Bien que leur métier soit interdit en France depuis le régime de Vichy, les herboristes continuent de se battre pour leur existence. Ils comptent même, à l’occasion de leur congrès qui se tient à Lyon ce week-end, créer une fédération française des écoles d’herboriste.

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© France 3 Rhône-Alpes | France 3 RA

Deux cents personnes se réunissent ce week-end à Lyon pour parler de leur avenir et de celui d’un métier : l’herboristerie. A Lyon, Patrice de Bonneval est sans doute le plus connu de ces herboristes. C’est après avoir rencontré à la fin des années 70 un vendeur de plantes en Vendée qu’il se lance corps et âme dans ce métier de vendeur artisanal. Pharmacien de son état, il achète à la Croix-Rousse le magasin du dernier herboriste lyonnais au moment de son départ à la retraite.
De la rue des Tables Claudiennes, la boutique est transférée quai Jules Courmont en 1984.  C’est à cette époque que Patrice de Bonneval donne naissance à l’Ecole lyonnaise des plantes médicinales, où transitent chaque année un millier d’élèves qui vont se spécialiser dans différents domaines et applications de l’herboristerie : herbaliste, phytothérapie, géobiologie, aromathérapie,


Les herboristes : un métier d’avenir

 

Pour Patrice de Bonneval, l’herboriste est avant-tout quelqu’un qui reconnaît les plantes, les cueille, les prépare et les transforme avant de les vendre. En d’autres termes, il ne s’agit ni d’un distributeur, ni  d’un simple vendeur, ni d’un pharmacien, mais d’un artisan. Aujourd’hui, il considère que le métier d’herboriste est un métier d’avenir. Il n’y aurait plus qu’une quinzaine de professionnels en France. Il est, selon lui, grand temps d’inverser la vapeur. Et de renouer avec une tradition longtemps reconnue et mise à mal sous le régime de Vichy qui en avait interdit l’exercice.

Publié le 17 mai 2014 à 10h56, mis à jour le 17 mai 2014 à 11h01

Daniel Pajonk

Auteur: Philippe Sérié

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