Ca ressemble à de la science-fiction, mais c’est bien ce à quoi pourrait ressembler la médecine de demain. Une équipe de chercheurs de Boston a suggéré l’utilisation de « nano-drones », des nanoparticules intelligentes, pour améliorer le traitement des cancers du poumon.
Les nanotechnologies visent à créer et utiliser des systèmes de taille moléculaire, voire atomique. Certaines nanotechnologies existent dans la nature, comme les liaisons moléculaires de la soie qui ont inspiré le kevlar et qui lui confèrent sa résistance. D’autres sont créées artificiellement, comme le revêtement des avions pour réduire la traînée.
Plus tôt cette année, des tests effectués par l’Université de Durham (Angleterre), et publiés dans la revue Nature, ont montré des taux élevés de succès en utilisant des « molécules motorisées » pour attaquer les cellules cancéreuses d’un cancer de la prostate, ces dernières étant tuées entre 1 et 3 minutes après avoir été percées par les nano-drones.
L’équipe de chercheurs de Boston a publié un rapport proposant que des nano-drones similaires soient utilisés pour s’attaquer aux cellules cancéreuses du cancer du poumon. Ces nano-machines pourraient amener avec elles des charges utiles de cannabinoïdes et de radiosensibilisateurs (des substances qui affaiblissent la résistance des cellules cancéreuses aux thérapies par radiation), et les délivrer directement aux cellules ciblées.
« Il existe des radiosensibilisateurs biocompatibles offrant relativement peu de toxicité » peut-on lire dans le rapport. « Ils peuvent facilement interagir avec les photons par l’effet photoélectrique, et émettre des électrons à la manière d’un missile de taille micrométrique, pour booster substantiellement les effets de la radiothérapie sur les cellules cancéreuses ».
Cela permettrait de traiter les cancers avec des doses plus faibles de rayons, en conservant leur efficacité et en amoindrissant les dommages collatéraux des rayons sur les tissus et les effets secondaires liés.
Côté cannabinoïdes, ils seraient utilisés pour leurs effets thérapeutiques, sans forcément avoir les effets psychoactifs. Le rapport cite notamment les effets paliatifs des cannabinoïdes chez les personnes malades atteintes de cancer, en particulier sur les nausées et vomissements ou la douleur, et ajoute que les études in-vitro et in-vivo ont montré que les cannabinoïdes pouvaient inhiber la croissance des cellules cancéreuses.
Source : Newsweed