Cannabis thérapeutique : les promesses de l’herbe – Interception France inter

Pour réécouter l’émission, merci de cliquer sur le lien ci-dessous qui mène à la page de France Inter contenant l’enregistrement.

franceinter.fr

Alors que le cannabis thérapeutique devrait être expérimenté en France d’ici la fin de l’année, Interception vous emmène cette semaine en Israël, où le cannabis médical est autorisé depuis dix ans.

Des gélules de cannabis dans un dispensaire israélien © Radio France / Nicolas Mathias

« Je pense qu’aujourd’hui c’est mon antidouleur le cannabis. Heureusement que le cannabis est là. »
Maria n’y va pas par quatre chemins.
A 52 ans, atteinte de sclérose en plaques depuis ses 36 ans, cette habitante du Perche en Normandie fume régulièrement du cannabis.
Un gramme par jour en moyenne. Ça soulage ses courbatures, la « spasticité douloureuse de la sclérose en plaques » comme disent les spécialistes.

 

La consommation de cannabis pour soulager ses douleurs est illégale en France.
Quel qu’en soit son usage, le cannabis est considéré comme une drogue, en consommer est un délit.
Pourtant, comme Maria, des milliers de Français, en prennent régulièrement pour atténuer leurs souffrances liées à la maladie.
La France est en train d’évoluer sur le sujet : en décembre dernier, l’Agence du Médicament (ANSM) a donné son feu vert à une expérimentation du cannabis thérapeutique d’ici la fin de l’année.
Un comité d’experts doit en définir les modalités.
La prise de cannabis sous forme de joint est d’ores et déjà exclue.
« Ça sera d’autres voies d’administration : des gouttes sous la langue, des gélules. Ça peut être aussi de l’inhalation par vaporisation », explique Nicolas Authier, pharmacologue et président du comité d’expert missionné par l’ANSM.

La France peut s’inspirer de la trentaine de pays qui autorisent déjà le cannabis thérapeutique.
C’est le cas d’une grande partie des Etats-Unis, du Canada, de l’Allemagne, de la Suisse ou encore d’Israël.
En Israël, la recherche scientifique sur le cannabis médical est en pointe, et c’est là-bas que nous vous emmenons aujourd’hui.
Des patients souffrant d’autisme ou d’épilepsie y sont traités avec beaucoup de succès.
« Souvent le cannabis réduit de 50% le nombre de crises. Et dans moins de 10% des cas, le nombre de crises disparaît complètement », explique le pédiatre israélien Adi Aran, qui prescrit depuis plusieurs années du cannabis aux enfants autistes et épileptiques.

 

                   

Henry, un adolescent autiste traité avec du cannabis © Radio France / Véronique Julia

 

Auteur: Philippe Sérié

Partager cet article :