L’Uruguay ajoute une fleur à 10% de THC à son catalogue

L’Institut pour la réglementation et le contrôle du cannabis (IRCCA) uruguayen a approuvé la mise sur le marché d’une nouvelle variété de cannabis qui titrera à 10% et sera vendue en pharmacie en 2022.

Si ce taux de 10% reste modéré vis-à-vis de la réalité du marché du cannabis, il s’avère bien supérieure à ceux d’Alpha et Beta, les variétés actuellement disponibles dans les pharmacies uruguayennes, avec respectivement 1% et 2% de THC, alors que l’IRCCA avait déjà autorisé une limite à 9%.

Le secrétaire général du Conseil national des drogues (JND), Daniel Radío, a déclaré qu’il s’agissait d’une « résolution très positive » car les ventes de cannabis dans les pharmacies avaient considérablement chuté.

« Nous avons plus de 42 000 personnes inscrites pour acheter [du cannabis] en pharmacie et elles n’achetaient pas. Je crois qu’avec cela, nous allons essayer de récupérer ce marché, qui aurait pu aller au trafic illicite ou à d’autres formes d’accès au marché réglementé », a-t-il déclaré.

Et de poursuivre, « les gens qui n’achètent pas à la pharmacie parce qu’ils n’aiment pas ça, n’abandonnent pas la consommation, mais passent plutôt à une autre forme d’accès. Ce que nous devons atteindre, c’est que les gens consomment du cannabis dans les variantes offertes par le marché réglementé et non sur le marché noir ».

Les problèmes d’approvisionnement continuent en effet de freiner la croissance du marché légal du cannabis en Uruguay. Aurora, via son ancrage local d’ICC Labs, a d’ailleurs récemment annoncé arrêter de produire pour le marché récréatif uruguayen en raison des trop fortes contraintes gouvernementales.

« Ce qui nous arrive, c’est que nous avons eu un problème avec l’approvisionnement des pharmacies. » explique Daniel Radío. « En même temps nous n’avons pas activé plus de pharmacies parce que nous n’avions pas assez de produits, et en même temps les entreprises, avec un certain degré de raison, se sont plaints que si nous n’activions pas plus de pharmacies, elles ne vendaient pas plus ; nous étions dans un cercle vicieux. Maintenant, nous avons décidé de sortir de ce cercle, […] pour exiger plus de production des entreprises et créer plus de pharmacies », a-t-il conclu.

Publié le 30 juin 2021 par Aurélien BERNARD

Source : newsweed.fr

Auteur: Philippe Sérié

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