Santé : le cannabis thérapeutique bientôt testé à Marseille

Introduction de l’administrateur du site : lisez attentivement et notez bien que « Dans un premier temps, nous allons étudier les principes actifs du produit (THC et CBD) afin de trouver sa combinaison optimale, à partir de cannabis de synthèse».

 

Santé : le cannabis thérapeutique bientôt testé à Marseille

 

ILLUSTRATION. L’une des molécules du cannabis serait un puissant antidouleur. LP/Olivier Corsan

 

Une étude va être lancée auprès de personnes souffrant de la maladie de Parkinson.

Ce sera une première en France. Selon La Provence, l’usage de cannabis thérapeutique va bientôt être testé à Marseille (Bouches-du-Rhône), pour des malades souffrant de la maladie de Parkinson.

Cette expérimentation fait suite au rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui a jugé « pertinent », fin décembre, à l’appui du rapport d’un comité d’experts, d’autoriser la consommation de la plante « dans certaines situations cliniques », notamment pour les malades dont la souffrance ne trouve pas remède dans les thérapeutiques autorisées.

Une étude, financée par le centre d’excellence Dhune et l’association France-Parkinson, sera bientôt menée à l’AP-HM, par le service de neurologie et de pathologie du mouvement, le CNRS et l’Institut de neurosciences de La Timone. « Dans un premier temps, nous allons étudier les principes actifs du produit (THC et CBD) afin de trouver sa combinaison optimale, à partir de cannabis de synthèse», explique à La Provence le professeur Olivier Blin, chef du service de pharmacologie clinique à la Timone.

Testé sur une trentaine de patients et des volontaires sains

Pour ce faire, après que le protocole aura reçu le feu vert de l’ANSM, une trentaine de patients ainsi que des volontaires sains vont être recrutés pour tester l’effet du cannabis, qu’ils inhaleront. La durée de l’étude a été fixée à un an.

Les observations qui en seront tirées doivent permettre de mesurer l’effet du cannabis sur les effets moteurs de Parkinson, maladie dégénérative qui altère les mouvements, mais aussi les troubles non liés à la motricité et cependant spécifiques de cette pathologie, tels que l’anxiété et la dépression.

« On va enfin dans le bon sens. Les médecins et la population commencent à comprendre que s’il est bien encadré et suivi, il n’y a pas de raison de priver les patients d’un produit qui améliorerait leur vie », plaide Olivier Blin.

En attendant, quatre nouveaux groupes d’experts travaillent actuellement à valider, ou non, l’équilibre bénéfices/risques du joint sur ordonnance. Une autorisation du cannabis médical pourrait voir le jour d’ici 2020. Une étape fondamentale pour les malades, qui pourraient être entre 300 000 et un million à en bénéficier.

 

Source : leparisien.fr

Auteur: Philippe Sérié

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